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Home  >  PORTRAITS VINICOLES  >  Véronique Hupin, vigneronne à Farnham
PORTRAITS VINICOLES

Véronique Hupin, vigneronne à Farnham

veronique_hupinVéronique Hupin et Michael Marler exploitent depuis l’an 2000 le vignoble Les Pervenches à Dunham, dans les Cantons de l’Est, au Québec. Leurs cuvées sont uniquement vendues au domaine et les particuliers tout comme les meilleures tables du Québec se bousculent pour obtenir leurs vins qui , chaque année, sont commercialisés au début de l’été. Vino2travel s’est entretenu avec Véronique qui nous a expliqué très humblement les raisons du succès de ce vignoble encensé au Québec.

VINO2TRAVEL – Véronique Hupin, qu’est-ce qui vous a poussée à devenir vigneronne et quel a été votre parcours ?

V.H. – C’est vraiment pendant nos études que Michael et moi avons décidé de travailler dans le vin. En 1995, Mike a fait des études à l’école d’ingénieurs de Purpan, près de Toulouse, dans le cadre d’un échange interuniversitaire. Beaucoup de ses camarades étaient des fils de vignerons qui étudiaient en même temps que Michael. C’est à cette époque qu’il a vraiment eu la piqûre. Il a commencé à s’inscrire à des cours de dégustation et à visiter des copains le week-end. Je suis moi-même allée le rejoindre, car j’avais fini mon bac, et on a donc baigné dans ce monde-là pendant un an. Par la suite, nous sommes retournés au Québec parce que Mike devait finir ses études d’agronomie à McGill. On a toujours su qu’on voulait travailler dans l’agriculture, mais on n’avait pas forcément pensé au vin au départ. Notre expérience à Toulouse nous a convaincus d’emprunter cette voie-là.

V2T – Qu’aimez-vous dans le métier de vigneronne ?

V.H. – Le produit final, ça reste notre satisfaction dans le travail que l’on fait. En agriculture, c’est rare qu’on ait la possibilité de contrôler le cycle d’un produit du début jusqu’à la fin. Je viens moi-même d’une famille d’agriculteurs. Quand vous faites de la viande ou du lait, une fois le produit fini, vous le vendez et c’est terminé.  Dans le vin, le contact avec la personne est différent. Le rapport au client est beaucoup plus présent. On peut réellement transmettre sa passion à travers son produit et surtout discuter et obtenir directement l’opinion de ceux qui consomment vos produits. À un moment, on avait considéré faire du fromage, mais au final, on voulait plus être dans la culture que dans l’élevage.

V2T – Quel est votre plus grand défi en tant que vigneronne ?

V.H. – Assurément la quantité de travail à abattre. On est très occupé au moment des vendanges, de la préparation de la période hivernale, mais aussi au printemps. Il faut préparer les vignes pour l’hiver avant que le sol ne soit trop gelé. On détache les vignes, on fait la taille des bois, et après ça, on couche les vignes. Ensuite, on met du foin et une toile géotextile. On est obligé de réaliser ce travail-là entre le 1er et le 20 novembre, car il faut attendre que la vigne ait terminé son cycle végétatif. On ne peut pas tailler la vigne tant qu’elle a encore des feuilles. Des fois, on a des gels précoces, ce qui rend le travail encore plus compliqué. On a donc peu de temps pour réaliser tout ce travail lors de cette période cruciale pour la vigne. Et je ne peux pas faire venir des ouvriers agricoles pour nous prêter main-forte, car on a une taille de vigne assez compliquée (Scott-Henry). Comme on abaisse la vigne chaque année, on est aussi obligé d’avoir des troncs de rechange pour greffer la vigne. C’est assez technique, donc au final il n’y a que mon mari et moi qui pouvons faire ce travail de taille. Le printemps au Québec est lui aussi problématique. Celui-ci est tellement toujours spontané que le temps qu’on enlève les toiles puis le foin, il faut réattacher toutes ces vignes-là sur le fil porteur avant que ça débourre, ce qui nous laisse peu de temps. Le 1er mai, il faut que tout soit attaché, même parfois dès la fin avril. Les deux dernières années, on n’a pas pu commencer avant le 15 avril, car il y avait encore trop de neige. Nous sommes convaincus que pour réussir du vinifera au Québec, il est nécessaire d’apporter tous ces soins-là… Il y a des producteurs qui ont planté du vinifera et qui utilisent uniquement des toiles géotextiles et les résultats semblent encourageants. Tant mieux si on peut simplifier nos méthodes, on n’est pas masochistes tout de même! Mais, c’est la méthode qu’on utilise depuis dix ans et on n’a jamais perdu un pied de vigne.

V2T – Comment expliquez-vous votre succès à faire pousser des vitis vinifera au Québec ? Et quelle est la particularité des sols sur lesquels sont plantées vos vignes ?

V.H. – On a décidé de rester à petite échelle, car on a estimé que la surcharge de travail ne serait peut-être pas réalisable sur une grande surface, parce que tout est manuel. On a eu aussi beaucoup de chance. Quand on a repris le vignoble, la personne qui était ici avant nous était un Savoyard et il avait spécifiquement choisi l’endroit pour y planter de la vigne. C’est souvent l’inverse au Québec, les gens ont une terre et décident d’y planter de la vigne. Malheureusement, ça ne marche pas comme ça. Il faut un minimum de recherche sur les sols et la personne qui nous avait précédés avait bien fait ses devoirs. Quand on a repris les Pervenches, il y avait peut-être deux mille litres de vin en stock. Il y avait du chardonnay et probablement du seyval aussi. On a tout de suite senti le potentiel, même si le vignoble était alors en culture conventionnelle. Je me rappelle avoir goûté le vin, puis ensuite avoir marché jusqu’à la maison. J’avais encore le goût du vin en bouche, il y avait quelque chose de spécial. Après, c’est sûr qu’il y a sûrement aussi un aspect terroir pour expliquer l’acclimatation de notre chardonnay. Sur nos trois hectares, le sol varie énormément. La partie qu’on appelle Le Couchant près du boisé à l’ouest, c’est vraiment un sol avec des gros cailloux, un peu d’argile, un sol où les plants ont un peu plus de difficulté à pousser. Plus on va vers la route, plus ça devient sablonneux, avec un sol très fin. On a donc une très grande diversité au niveau des sols, et on le voit dans nos vins, car on les vinifie de la même façon et pourtant ils goûtent très différent. Enfin, il y a la biodynamie qui entre en jeu et qui fait que nos vins s’expriment différemment.

V2T – Selon vous, quelle est la principale qualité que devrait avoir une vigneronne ?

V.H. – La passion. Je pense que c’est valable pour tous les agriculteurs, sinon, on est mieux de changer de métier.

V2T – Et si vous n’étiez pas devenue vigneronne…

V.H. – J’ai fait beaucoup de métiers avant, donc je sais ce que je ne veux pas faire. Je dirais quelque chose par rapport au sport probablement, dans la mer. Prof de surf, ça me dirait bien!

V2T – Un conseil à donner aux jeunes qui souhaitent se lancer dans le métier ?

V.H. – Commencer petit. Aller doucement, mais sûrement. On a régulièrement des gens qui viennent nous voir pour nous demander des conseils pour se lancer. Il faut qu’ils soient bien sûr de ce qu’ils veulent, car faire du vin,  c’est quand même un processus assez long avant de pouvoir voir le résultat ou le fruit de ses efforts. Et vigneron, c’est loin d’être un métier facile! Souvent les gens ne voient que la partie la plus fun, la plus glamour, mais ils ne réalisent pas tout le travail qu’il y a derrière. Les gens oublient souvent qu’à la base, le vigneron est avant tout un paysan.

V2T – Pourquoi avoir fait le choix de la biodynamie ?

V.H. – Il n’y a pas tellement plus de travail avec la biodynamie. C’est sur que quand il faut se lever à 4h du matin pour faire de la silice, car il faut brasser et dynamiser avec le lever du soleil, c’est parfois fatigant, mais heureusement, on n’est pas tenu de le faire chaque semaine. En général, on va en faire deux ou trois applications par saison. La biodynamie, plutôt qu’une contrainte, on la voit comme un outil de travail. Au début, on dynamisait de façon manuelle, c’était parfois un peu pénible, mais maintenant on s’est équipé d’un dynamiseur, donc c’est un peu moins de travail. Au final, la biodynamie requiert plus de travail que l’agriculture traditionnelle, mais on pense que ça en vaut la peine. On a découvert la biodynamie grâce à Jean-Roussel  de la ferme Cadet-Roussel, on a trouvé ça intéressant et on s’est dit pourquoi pas ? En 2006-2007, on a décidé pour nous inspirer d’aller visiter quelques domaines dans la Loire et en Bourgogne qui travaillaient en biodynamie. On avait vraiment tripé sur les vins et on s’est dit que c’était ce genre de vins qu’on voulait faire.

V2T – Quel est le plus beau souvenir d’un vin auquel vous ayez goûté ?

V.H. – Quand on était étudiant à Toulouse, on avait passé une fin de semaine dans les Alpes pour skier. Je ne me rappelle plus c’était quoi le vin, seulement que c’était un bourgogne 1989. Pas le genre de vin qu’on a l’habitude de prendre quand on est étudiant. Pour nous, c’était la révélation.

P.V. – Pouvez-vous citer quelques vignerons dont vous admirez le travail ?

V.H. – Nicolas Maillet à Mâcon avec qui on a étudié à Toulouse.  Valérie Closset du domaine Champ Divin dans le Jura.

V2T – Si on vous donnait le choix de vous installer n’importe où sur la planète, ailleurs qu’au Québec pour faire du vin, où iriez-vous ?

V.H. – Dernièrement, on a beaucoup parlé qu’on aimerait aller en Grèce. Plus rationnellement, on penserait plutôt au sud de la France pour faire pousser de la syrah et du grenache. Surtout qu’en France, il y aurait la facilité de la langue. Au début, quand on cherchait un endroit pour s’installer, on avait voyagé en Amérique du Sud. C’était merveilleux comme voyage, mais au niveau du vin, on n’avait pas accroché tant que ça. L’Italie, ça serait quand même pas mal aussi ! Tout comme le Pénédès en Espagne !

V2T – Quelques suggestions de plats qui se marient bien avec vos vins ?

V.H. – Avec nos blancs, je dirais les poissons et les fruits de mer, mais nos vins se prennent en général très bien aussi à l’apéro. On est sur la légèreté, avec des taux d’alcool qui restent raisonnables. Sinon, la volaille en crème avec le chardonnay et des charcuteries avec les rouges.

V2T – Une bonne table à suggérer près du domaine ?

V.H. – Le Canard gourmand à Farnham.

V2T – Un projet futur dont vous voudriez nous faire part ?

V.H. – On vient juste d’embouteiller nos 300 premières cuvées de pinot noir. On a réussi à faire un fût. On est pas mal fier! Cette année, on a eu nos 3 fûts de zweigelt ainsi que le pinot noir vinifié en rosé. En tout, on a sorti quelque 2000 bouteilles de vinifera rouge. On est très content, car ça a toujours été notre objectif depuis qu’on maîtrise le chardonnay d’être capable de faire du bon rouge. On aimerait bien planter un peu plus de zweigelt. C’est vraiment un cépage qu’on aime bien et les premiers résultats sont très encourageants.

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