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Home  >  PORTRAITS VINICOLES  >  Ricardo Pérez Palacios, le Bierzo à son meilleur
PORTRAITS VINICOLES

Ricardo Pérez Palacios, le Bierzo à son meilleur

RicardoPerezPalacios_sRicardo Pérez Palacios est un des vignerons les plus talentueux du nord-ouest de l’Espagne. Issu d’une famille célébrissime dans le monde du vin espagnol (il est le neveu d’Álvaro Palacios), il a réussi à trouver son propre chemin en contribuant notamment à la renommée grandissante des vins du Bierzo. La qualité de ses cuvées à base de mencía sont aujourd’hui unanimement reconnues. J’ai eu la chance de m’entretenir avec ce très sympathique et talentueux vigneron, installé dans le petit village de Corullón, dans la province de León.

VINO2TRAVEL – Ricardo Pérez Palacios, qu’est-ce qui vous a poussé à devenir vigneron et quel a été votre parcours?

Ricardo Pérez Palacios – Je représente la 6e génération de viticulteurs dans ma famille. D’un côté, je me sentais obligé de poursuivre la tradition, mais d’un autre côté, j’ai toujours aimé travailler dans les champs, en harmonie avec la nature. Je ne suis pas certain lequel des deux aspects a le plus influencé mon choix de travailler dans le vin. Cet intérêt pour la nature vient de mon grand-père, Pepe, qui très jeune nous a initié à ça. Le côté culturel du monde du vin, ça m’a également toujours attiré.

J’ai passé trois ans et demi en France, au milieu des années 90, afin d’étudier un BTS en agriculture pour devenir technicien agricole, mais je n’étais pas un très bon étudiant. Ce fut néanmoins pour moi l’occasion de profiter de mon séjour en France et de m’imprégner de cette culture française du vin. La culture du vin en Espagne est très différente de celle en France. Chez nous, on a une conception plus sociale du vin, populaire, avec une connaissance moins poussée qu’en France. Je pense que ce mélange des deux cultures m’a beaucoup influencé dans le vigneron que je suis aujourd’hui.

Durant mon séjour, j’ai enchaîné les stages dans le Bordelais, notamment au sein des prestigieux Châteaux Petrus, Palmer et Margaux. Au sein de mon programme d’étude, beaucoup de mes camarades étaient des fils de viticulteurs, je me suis lié d’amitié avec nombre d’entre eux comme le fils de la famille Foucault du Clos Rougeard. En 1998, je suis retourné en Espagne ou j’ai rejoint un certain temps la bodega familiale dans la Rioja. Mon idée était alors de créer mon propre projet viticole et notamment de travailler en biodynamie, ce que j’avais appris lors de mon séjour en France.

J’ai donc décidé de demander conseil à mon oncle Álvaro, avec qui j’ai toujours entretenu une très bonne relation depuis mon enfance. Je lui ai parlé de mon projet, lui ai dit que j’avais trouvé une région en Espagne avec cette «touche française» que j’affectionnais tant, avec un climat frais, atlantique, et il m’a tout de suite dit qu’il savait de quelle région je parlais. En effet, quand Álvaro a commencé à faire du vin dans le Priorat dans les années 80, il vendait des barriques dans le Bierzo pour financer son entreprise. Il avait beaucoup aimé la zone et l’avait trouvé très singulière. Quand je lui ai dit que je voulais m’installer là-bas, il m’a renforcé dans mon idée que c’était l’endroit ou aller, une zone pleine de potentiel.

V2T – Qu’aimez-vous dans le métier de vigneron?

R.P.P. — Ce que j’aime particulièrement dans mon métier de vigneron, c’est le travail dans les vignes. L’œnologie est bien évidemment un aspect nécessaire dans l’élaboration du vin, mais personnellement ce n’est pas celui qui m’intéresse le plus. Ma compagne Sandra, par exemple, m’aide pour tout ce qui concerne le travail en laboratoire. Au domaine, on a une quarantaine d’hectares, et on travaille tout de façon traditionnelle. Nous avons notamment deux chevaux et 5 mules pour le travail dans le vignoble.

Ricardo con Viña


V2T – Qu’est-ce qui distingue le Bierzo d’autres régions viticoles en Espagne?

R.P.P. — Ce qui m’a tout de suite plus dans le Bierzo, c’est le type de sol et de climat, et ce cépage si caractéristique de la zone qu’est le mencía, qui a une vraie singularité. Le Bierzo se situe à la frontière entre le climat continental et le climat atlantique. Les vins du climat continental, comme ceux de Ribera del Duero sont des vins puissants, très colorés, avec beaucoup de tanins et d’alcool. Les vins du climat atlantique, en général, sont des blancs ou des rouges, mais qui ont un caractère de vins blancs. Ce sont des vins plus frais, plus aimables, plus doux. La beauté du Bierzo, c’est qu’on se trouve au milieu de ces deux influences. De plus, chaque millésime est différent et on peut se retrouver avec des vins plus ou moins frais ou puissants, mais toujours équilibrés. Cela donne donc généralement des vins mûrs et frais à la fois! J’aime bien dire que les vins du Bierzo sont des vins espagnols, mais avec cette petite touche de raffinement en plus. Je me souviens qu’Émile Peynaud, le fameux œnologue bordelais, a dit un jour que le Bierzo était la zone viticole la plus «française» d’Espagne.

V2T – Selon vous, quelle est la principale qualité que devrait avoir un vigneron? Et quel est votre plus grand défi chaque année pour élaborer vos vins?

R.P.P. — Je pense que pour un vigneron, il est primordial de bien comprendre les différents cycles de la nature afin de savoir s’adapter aux conditions de chaque millésime. C’est également mon principal défi. Je vis ici depuis maintenant 17 ans et on a eu des années radicalement différentes. Une fois, c’est l’année la plus chaude, ensuite la plus froide, puis la plus humide et enfin la plus sèche. Dans un tel contexte, il faut savoir s’adapter. Comment travailler la vigne? Quand vendanger? Mon défi est de m’améliorer chaque année afin que mes vins soient encore meilleurs. Comprendre chaque millésime me permet de poursuivre cet objectif d’amélioration continue.

V2T – Quels conseils auriez-vous à donner aux jeunes qui se lancent dans le métier?

R.P.P. — Avec le Consejo Regulador de la D.O. Bierzo (CRDO), on essaye d’aider les jeunes qui veulent s’installer. On a ainsi créé une banque de terres, qui permet aux viticulteurs âgés qui souhaitent se départir de leurs vignobles d’entrer en contact avec des jeunes ou des vignerons en herbe. On a ainsi pu récupérer plus d’une soixantaine d’hectares de vignes. Sinon, au risque de me répéter, si je n’avais qu’un conseil à leur donner, ça serait de prendre le temps de bien comprendre l’écosystème dans lequel poussent leurs vignes et de bien s’adapter aux conditions propres à chaque millésime.

V2T – Que pensez-vous de l’agriculture en biodynamie?

R.P.P. — L’ensemble de notre vignoble, ce qui représente tout de même 40 hectares, est travaillé en biodynamie. J’ai expérimenté cette méthode de culture lors de mon séjour en France. Je ne peux pas dire que l’ai étudiée en tant que tel, mais je m’y suis familiarisé pendant mes différents stages dans le Bordelais. Jusqu’à aujourd’hui je ne me revendique pas vigneron biodynamique, car j’estime qu’il y a encore plein d’aspects que je ne comprends ou ne contrôle pas. Travailler en biodynamie dans le vignoble peut s’avérer un peu compliqué si celui-ci est planté dans une vallée, mais dans notre cas, nos vignes à Corullón sont en altitude et bien exposées, alors cela ne pose aucun problème. Faire de l’agriculture biologique en Espagne, avec le climat qu’on a, c’est très facile. J’ai du mal à comprendre aujourd’hui que tout le monde ne travaille pas encore en biologique. La biodynamie, par contre, c’est un pas de plus…

V2T – Quel est votre avis sur le réchauffement climatique? Est-ce que cela a des répercussions sur votre travail?

R.P.P. — Cela fait seulement 17 ans que je suis installé dans le Bierzo, donc je n’ai même pas une vingtaine de vendanges à mon actif. C’est bien trop peu de temps pour moi pour me prononcer sur l’impact des changements climatiques sur la vigne. Je ne suis en effet pas en mesure de constater qu’il s’est produit un réchauffement. En revanche, je peux vous assurer qu’il est certain que le climat ces dernières années est devenu un peu fou et qu’il n’existe plus aucune constance d’une année à l’autre.

V2T – Parmi vos vins, lequel a votre préférence et pourquoi?

R.P.P. — Tous mes vins me plaisent évidemment, mais celui que je préfère défendre, c’est la cuvée Las Lamas. Les gens ont souvent une préférence pour ma cuvée Moncerbal, qui est un vin frais, très minéral, précis avec une certaine tension. Las Lamas est issu d’un sol plus argileux. Pour moi, il a un équilibre idéal, il est à la fois frais tout en ayant beaucoup de corps. Il est donc sur un registre un peu plus puissant que le Moncerbal, mais je peux vous assurer qu’après quelques années en bouteille, il atteint un équilibre superbe. Parmi mes millésimes préférés figurent les 2001, 2002 et 2012.

V2T – Quel est le plus beau souvenir d’un vin auquel vous ayez goûté?

R.P.P. — Il s’agit d’un Pommard 2001 du Comte de Vogüé. Je me souviens aussi d’un madeira des années 1700 que j’ai dégusté sur place à Bodegas Barbeito.

V2T – Pouvez-vous citer quelques vignerons dont vous admirez le travail?

R.P.P. — Jésus-Christ qui a transformé l’eau en vin! Plus sérieusement, je pense à Charly Foucault du Clos Rougeard qui nous a malheureusement récemment quittés. Il y a aussi Giuseppe Rinaldi dans le Piémont et évidemment mon oncle Álvaro Palacios.

V2T – Si on vous donnait le choix de vous installer n’importe où sur la planète, ailleurs qu’en Espagne pour faire du vin, où iriez-vous?

R.P.P. — Sans aucune hésitation, ce serait la Loire. Chinon, pour être plus exact. La raison est sentimentale, c’est une région que je connais très bien, ou j’ai beaucoup d’amis. Et il va sans dire que j’aime beaucoup les vins de là-bas!

V2T – Quelques suggestions de plats qui se marient bien avec vos vins?

R.P.P. — En général, les vins à base de mencía vont très bien avec les volailles, les légumes ou les fromages. Ce sont des vins très versatiles, très gastronomiques. Ils ont très peu d’acidité tout en étant très frais, ce pour quoi ce sont des vins si aimables.

V2T – Une bonne table à suggérer près du domaine?

R.P.P. — Le Bierzo n’est pas reconnu pour ses restaurants étoilés. On n’y mange une cuisine tradionnelle, comme celle qu’on prépare à la maison. Je vous recommande El Meson de Don Nacho, La Moncloa de San Lázaro à Cacabelos, ou encore Pescadores dans le petit village de Sobrado. Il y a aussi Ágora qui propose une cuisine un peu plus internationale, avec notamment des options végétariennes.

V2T – Des projets futurs à partager?

R.P.P. — Cela fait aujourd’hui 17 ans que je suis installé ici et je suis très impliqué avec la filière viticole du Bierzo. Avec le CRDO, nous sommes en train de travailler à mettre en place de nouvelles mini-appellations, afin que nos vins puissent être associés à un village, un terroir particulier, un peu à l’image de la Bourgogne. Nous avons aussi d’autres projets afin de faire avancer les méthodes durables de culture de la vigne dans le Bierzo. Mais ce qui m’occupe le plus en ce moment, c’est la construction de notre nouvelle bodega à Corullón, qui devrait être terminée en 2017. Ce sera un très beau bâtiment, au style sobre, bien intégré à son environnement et ancré dans la montagne.

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